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bibliographie : les filmsI, robot
le synopsis
les origines
mon avisJ'avais un a priori très négatif en allant voir ce film : je m'attendais à voir une des oeuvres d'Isaac Asimov complètement déformée par la présence d'un grand escogriffe nommé Will Smith courant, sautant, tirant sur tout ce qui passe à sa portée... Eh bien, après l'avoir vu, mon avis est finalement plus mitigé. Soit je restais collé à l'idée du bon docteur, de ses romans et nouvelles, de ses réflexions posées, sensées, et le film me paraissait complètement insipide. Soit j'oubliais Asimov pour quelques instants et le film me faisait passer un bon moment avec cascades, effets spéciaux, robots, bons sentiments et héros qui luttent contre le monde entier. J'ai choisi la seconde solution et je ne le regrette finalement pas. Ainsi, durant deux heures j'ai apprécié l'action du film, le fait qu'il ne se rattache pas à une oeuvre particulière, qui aurait été dénaturée, de l'écrivain mais se contente de se dérouler dans un monde empreint des Trois Lois, avec ce que je considère comme des clins d'oeils aux neuf nouvelles du recueil, et aucunement une adaptation de celles-ci. Et le lendemain matin, oubliée l'action et la violence typiques des ces films, et qui est bien sûr totalement contraire à l'oeuvre d'Asimov ; il me restait surtout les quelques allusions à l'oeuvre globale de l'écrivain. Je pense que tous ceux qui ont lu les nouvelles sur les robots retrouveront ces allusions à l'une ou l'autre de ces histoires et auront plaisir à se replonger dans le recueil d'origine.
l'écrit face au filmSi l'on met face à face l'oeuvre écrite et le film, deux éléments me viennent immédiatement à l'esprit.
Les Trois Lois Dans toutes ses oeuvres, Isaac Asimov a toujours été très attaché aux Trois Lois. Il les a mises en place au fil du temps et des nouvelles qui sortaient de son imagination, pour créer une sorte de garde-fou au syndrome du monstre de Frankenstein. Et quand ses personnages titillent les Lois, c'est par des approches prudentes, réfléchies, soigneusement analysées et expliquées. Et même le plus évolué de ses robots, Daneel R. Olivaw, ne se risque pas à la légère à les enfreindre, même pour le bien de l'Humanité. Le film présente immédiatement les Trois Lois, dès le générique, ce qui est bien pour le néophyte qui ne les connaît pas. Mais tout insiste lourdement dessus, sur leur caractère indéfectible. Pour finalement découvrir d'une part qu'un robot sans loi a été construit, d'autre part que le méchant de l'histoire est le robot le plus évolué ; ceci avec un incroyable manque d'explication et de logique. Et que l'un comme l'autre sont d'une violence à peine croyable : le premier a tué simplement parce qu'on le lui a demandé et il n'hésite pas à frapper l'inspecteur (alors que sa vélocité devrait lui permettre de fuir sans porter un seul coup), tandis que le second se proclame maître du monde pour le bien de l'humanité et tant pis si quelques humains sont tués ! L'idée du bien de l'humanité est certes intéressante mais aurait méritée d'être plus développée ; une idée qui se rapproche bien plus des humanoïdes de Jack Williamson que de l'inventeur des Trois Lois.
Susan Calvin Dans l'oeuvre écrite, Susan Calvin est un personnage clé des robots à qui elle a voué toute sa vie. Elle a toujours été une scientifique solitaire, froide et réfléchie, parfois implacable dans ses actes. Et non pas ce deuxième rôle pleurnichard porté à l'écran, cette femme terrorisée par son robot domestique, et attendrie par l'histoire tragique d'un bel inspecteur. Selon moi, voici deux éléments qui n'auraient guère plu au bon docteur...
l'écrit dans le filmBien sûr, l'environnement général du film reprend des éléments clés des oeuvres du bon docteur comme : l'époque d'un futur proche, la société US Robotics, les personnages Susan Calvin, Alfred Lanning et Lawrence Robertson et les Trois Lois. Au cinéma ou plus tard, certains moments du film m'ont indubitablement rappelé des nouvelles :
quelques réflexions...Pourquoi le robot NS-5 est-il surnommé Sonny ? Dans la logique des oeuvres d'Asimov, ne faudrait-il pas l'appeler Nestor, certes peu dramatique ? Peut-être car le Dr Lanning, son créateur, le considère comme son fils, son en anglais, d'où le nom Sonny... Il faut reconnaître que le visage de Sonny est très bien fait : pas trop humain, de léger mouvements qui donnent l'impression que la surface bouge. Mais par contre, je trouve les yeux trop... humains. Pourquoi un tel acharnement à nous préciser les marques des chaussures de Will Smith ? Ainsi que la vision claire, nette et répétée de la marque de sa chaîne hi-fi et de sa voiture. Tout ceci n'était vraiment pas nécessaire. Mais cela leur à peut-être permis de gagner quelques sous... A quand la prochaine adaptation ?   « La nuit dernière j'ai rêvé... »
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