les personnages

Née à la fin du XX^ème siècle (en 1982 selon les préfaces du recueil Les robots, date à privilégier, contre 1994 dans le scénario I, robot de Harlan Ellison) Susan Calvin vit le jour, par une étrange coïncidence, la même année que la création de l'U.S. Robots et Hommes Mécaniques, société de conception de robots, par Lawrence Robertson. A vingt et un ans, elle obtint son diplôme à Columbia et commença ses travaux de cybernétique. Cette jeune femme au regard impassible apprit à calculer les paramètres optimaux du cerveau positronique, base des robots produits par la firme United States Robots.
 

Elle devint rapidement docteur en philosophie et fut engagée à l'U.S. Robots comme robopsychologue, devenant ainsi la première praticienne d'une science nouvelle, sous les ordres d'Alfred Lanning, directeur des recherches. Elle rencontra aussi à plusieurs reprises Gregory Powell et Michael Donovan, employés dans la société pour tester de nouveaux matériels ou dénouer des situations de crise, souvent face à des robots.

Durant sa carrière, le docteur Susan Calvin ne se contenta pas de rester dans les laboratoires, mais elle eut fort à faire avec les êtres mécaniques : à plusieurs reprise, elle dut ainsi récupérer des robots égarés, parfois au péril de sa vie, ou même détruire des robots potentiellement dangereux, sans aucun état d'âme. Apparemment.
 

Susan Calvin au crépuscule de sa vie dans « I, robot »
Harlan Ellison, J'ai lu, 1997

La jeune femme ne partagea sa vie avec personne, si ce n'est avec les robots, sa passion. Et elle est ainsi devenue une scientifique solitaire et froide ; mais est-ce son caractère qui l'a poussée vers le métal des robots ou bien l'inverse, la proximité de ceux-ci qui l'a fait devenir aussi hermétique ? Nul ne pourra répondre.
 

Susan Calvin prit sa retraite en 2057, laissa sa place à Clinton Madarian, et elle vécut jusqu'à l'âge de quatre-vingt-deux ans.