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histoires courtes

« PAR HASARD ? »

 

par Nick Gardel

 

histoire de veufs noirs
présentée ici avec l'aimable autorisation de l'auteur

REMARQUE

Ce texte a été écrit avant août 2006, date à laquelle le système solaire ne contient, officiellement, plus que huit planètes, Pluton étant dorénavant qualifiée de planète naine.

 

 

* * *

 

 

Mario Gonzalo gravit les marches du Milano qui le menaient à la salle de réunion du banquet mensuel des Veufs Noirs. Il pénétra dans la pièce dont les murs étaient couverts de ses propres caricatures. Mais contrairement à une habitude de longue date il n'arborait pas cette joie de vivre et cette bonne humeur qui le caractérisaient. Il prit sa place auprès des autres Veufs Noirs qui semblaient partager sa rancune envers un seul et unique personnage : Manny Rubin.

Ce fut Trumbull qui prit la parole en premier après avoir fini d'un seul coup sont premier Scotch à l'eau de Seltz :

— Mais vous êtes complètement fou, Manny ? Qu'est-ce que c'est que cette idée de nous réunir une deuxième fois ce mois-ci ? Vous m'appelez sur un ton complètement mélodramatique et vous demandez une réunion extraordinaire pour une affaire de toute urgence. Expliquez-vous bon dieu !

— Si vous cherchez un mobile pour une de vos stupides histoires sans queue ni tête dont vous accablez vos lecteurs dans vos romans de gare, je veux bien vous aider en vous tuant sur-le-champ, intervint Halsted qui laissait un peu de sa rage percer malgré la placidité de son visage.

Gonzalo intervint à son tour :

— Moi, j'aurais tendance à considérer cela comme une bonne idée, si ce n'était que j'ai dû décommander une charmante jeune femme qui, de plus, est une journaliste qui désirait avoir mon point de vue sur ces nouveaux artistes qui peignent avec n'importe quoi. Et...

Roger Halsted se leva presque de sa chaise, son visage était décomposé par la rage. Il coupa la parole à Mario Gonzalo d'un ton véhément :

— On voit bien que vous n'êtes pas marié ! Vous n'avez pas assisté à la scène que m'a fait supporter Alice, j'ai bien cru qu'elle allait m'envoyer un vase à la figure.

Se tournant vers Rubin, il allait poursuivre sur le même ton quand la voix grave et puissante de Geoffrey Avalon se fit entendre :

— Taisez-vous tous et laissez Manny s'expliquer ! Il a sûrement une raison. S'adressant à l'intéressé : Manny c'est à vous...

Sortant de son mutisme renfrogné Emmanuel Rubin, l'écrivain du club, s'éclaircit la voix et prit la parole :

— Messieurs, je sais que cette réunion est tout ce qu'il y a de plus inhabituelle. Elle est même contraire à nos traditions les plus strictes. Mais sachez qu'elle est motivée par un phénomène des plus graves nous mettant, qui plus est, tous en cause. Mais, si j'ai transgressé une de nos lois...

— Ce ne sont pas des lois, ni des règles. Mais plutôt des accords tacites.

— Mario vous êtes vraiment insupportable, intervint Halsted, laissez Manny finir !

— Merci. Donc je disais que, si j'ai transgressé une de nos lois, je ne tiens pas à les transgresser toutes. Je ne vous expliquerai donc de quoi il s'agit qu'à la fin du repas.

À ce moment précis la voix timide mais bien présente de Henry, le serveur exceptionnel des Veufs Noirs, se fit entendre pour annoncer que le repas était servi.

 

* * *

 

Le chef avait démontré sa virtuosité une fois de plus et avait laissé sa cuisine vagabonder au gré des continents pour composer le menu : en entrée, Nems et Fun-koo vietnamiens à la vapeur, en plat brochettes grecques servies avec du Tzaziki et du pita (respectivement sauce au concombre et pain grec), pour finir sur des beignets hindous imbibés de liqueurs de rose et nénuphar. La surabondance et la délicatesse des mets avaient réussi à redonner à la réunion des veufs noirs ce caractère de bonhomie sympathique. Les membres réussissant même à supporter les réflexions de Gonzalo sur la portée artistique des toiles peintes par projections de jets de peintures dans le souffle de réacteurs d'un jet supersonique. Quand le brandy fut apporté sans un bruit sur la table devant les convives par l'inestimable Henry, Emmanuel Rubin fit tinter son verre à eau, ce qui coupa net la descente en flamme des artistes économiques du courant pop-art post-Warhol.

— Messieurs, je vais enfin vous dire pourquoi je vous ai réunis ici malgré mon attachement pour un certain conservatisme dans nos coutumes...

Roger Halsted se rappelant qu'il était furieux une bonne heure plus tôt se renfrogna dans une attitude fermée et grommela entre ses dents :

— Elle a intérêt à être sacrément bonne votre raison, sinon je vous traîne devant Alice et elle vous transformera en charpie peu ragoûtante.

— Je suis désolé de l'humeur de votre femme, Roger, mais sachez que vous n'êtes pas le seul dans ce cas. Ma femme m'a effectivement envoyé un de ses taureaux à la tête et m'a accusé ensuite de l'avoir cassé, bien évidemment. Si je vous ai réuni c'est qu'Isaac Asimov est mort.

— L'écrivain de science-fiction ? demanda Trumbull, je ne vois pas ce que ça peut bien avoir à faire avec nous.

— Et vous ne le verrez jamais si vous m'interrompez tout le temps Thomas. Je disais donc qu'Isaac Asimov est mort et son notaire m'a envoyé une lettre de lui. Restez Henry, cette lettre est destinée à tous les Veufs Noirs et vous en faites partie.

L'interpelé baissa imperceptiblement la tête en signe de remerciement dans une attitude résolument modeste face à la précision inutile et éternelle de Rubin. Néanmoins, il continua de servir le brandy de Gonzalo qui avait pris du retard sur les autres durant le repas et qui finissait à peine, dans une bouchée gargantuesque, un beignet dégoulinant.

— Donc voici la lettre :

 

Chers amis,

Si Emmanuel Rubin vous lit cette missive, c'est que je serai passé de vie à trépas. Mis à part le chagrin que je vais susciter auprès de mes lecteurs (moins nombreux peut-être mais certainement plus fidèles que ceux de ce cher Manny)...

Rubin marqua une pause, s'éclaircit la voix et reprit :

... auprès de mes lecteurs, je pars sans regret majeur : j'ai mon nom en bonne place dans l'Encyclopédia Britanica, mes livres marchent plutôt bien et permettront à ma femme de recevoir une rente plus que confortable. Je n'ai qu'un remords et c'est celui de n'avoir jamais pu faire partie des veufs noirs. Mais, je vous aime bien tout de même. Alors j'ai décidé de vous faire un cadeau. Ou plutôt de vous piéger, de vous tester. Dans mon coffre, chez moi, il y a le manuscrit de mon dernier roman, le chaînon manquant de mes Fondations...

— Qu'est-ce que peut bien signifier ce charabia, le chaînon de mes fondations ? demanda Gonzalo.

— Asimov, bien qu'il ait écrit beaucoup de vulgarisation scientifique, est surtout connu pour ses romans de science-fiction, répondit Rubin en foudroyant du regard Gonzalo. Tout d'abord, il écrivit de la science-fiction policière, puis, en affinant son style, une sorte d'amalgame entre de la sociologie et de la science-fiction pure. Bref un style on ne peut plus particulier. Mais ce qui le caractérise, c'est la logique dans la construction et la chronologie de son univers. Tous les romans s'enchaînent, tous, sauf son épopée des « Fondation ». Il avait déjà commencé à souder cette quincalogie au reste de l'oeuvre par les romans « Prélude à Fondation » et « L'aube de Fondation ». Vraisemblablement, le roman dont il parle est celui rattachant toutes ses créations (à part quelques oeuvres vraiment isolées). Mais je continue la lettre et, par pitié, ne m'interrompez plus :

... le chaînon manquant de mes Fondations... Voilà... Si vous parvenez à ouvrir ce coffre, les droits d'auteurs s'y rattachant seront versés intégralement et jusqu'à dissolution au club des Veufs Noirs. J'en deviendrai ainsi « membre bienfaiteur » à titre posthume. Sachez que cet enjeu est une course à l'intuition contre un autre club. Celui des « Irréguliers de Baker Street ». Les droits seront versés à la première des deux sociétés ayant résolu mon rébus. Voici son énoncé :

1) la réponse est un nom de planète de notre système.

2) C'est la planète du hasard.

3) « Quand l'infini s'incline elle revendique sa place... »

4) En Égypte, c'est deux fois l'oeil humain se multipliant et surpassant son complémentaire.

Bonne chance.

Isaac Asimov.

 

* * *

 

Voilà, je vous ai tout lu et je n'en sais pas plus. Vous comprendrez pourquoi je ne pouvais pas attendre le mois prochain pour nous réunir. Pour ma part, je suis d'accord pour entrer dans le jeu d'Asimov. Mais selon la tradition, je souhaite mettre cette proposition au vote. Qui est pour ?

Toutes les mains s'élevèrent pour accepter la proposition de Rubin.

— Vous ne votez pas Henry ? intervint James Drake pour la première fois de la soirée.

— D'habitude, M. Drake on fait appel à moi pour départager les veufs noirs puisque vous êtes six, répondit humblement henry. Je m'abstiens donc car ici mon vote est inutile. Pour ma part je pense que cette stimulation intellectuelle parait à première vue intéressante.

— Donc, si j'ai bien compris, nous devons trouver le nom d'une planète parmi celle qui nous entourent, dit Gonzalo. C'est-à-dire dans l'ordre euh... MERCURE - VENUS - TERRE - MARS - JUPITER - SATURNE - URANUS - NEPTUNE - PLUTON. Si on en croit le deuxième indice la planète en question ne peut être que Uranus. " La planète du hasard ", c'est donc la septième. Le chiffre sept a de tout temps été un symbole très puissant et mystique : les sept jours de la semaine, les sept collines de Rome, même nous, nous sommes sept...

— C'est l'explication la plus fumeuse que vous pouviez avancer, vitupéra Rubin. On peut choisir ainsi n'importe qu'elle chiffre de un à neuf avec de bonne raison cabalistique. Le trois par exemple pour la trinité déiste. Le deux pour le premier couple. Pourquoi pas le cinq, à cause de la cinquième essence des alchimistes. La Quintessence, l'élément magique après le feu, l'air, la terre et l'eau. Le six est un des seul nombres « parfaits » avec la somme de ses diviseurs égale à leur produit, etc...

— Pour ma part, je crois je peux trouver quelque chose avec le quatrième indice, celui qui concerne l'Égypte. Mais ça m'ennuierait de pontifier à la place de Geoffrey. Pouvez-vous expliquer à ces incultes ce qu'est « l'oeil d'Horus ».

— Je ne pontifie jamais! Drake ou Rubin le font. Mais bon, dans la mythologie égyptienne, avant la réforme monothéiste d'Akhénaton, Horus est le fils des dieux Osiris et Isis. Celle-ci était tombée miraculeusement enceinte après avoir retrouvé le corps de son mari au fond du Nil. Pour simplifier, Osiris s'était battu contre son frère Seth et avait perdu. C'est donc son fils qui le vengea, mais il perdit un oeil dans la bataille. On représente Horus comme le dieu-faucon, il symbolise le ciel. Ses yeux sont à la fois le soleil et la lune et le passé et le futur.

— Mais pourquoi alors préciser « oeil humain » ? demanda Rubin.

Sortant la tête des petits calculs qu'il effectuait sur les serviettes en papier du Milano, Roger Halsted prit la parole :

— En fait Horus est comme tous les dieux de cette religion, mi-homme mi-animal. Ses yeux ont donc les attributs des deux espèces. Schématiquement on en fait la représentation comme ça.

Il fit passer aux autres Veufs noirs une serviette en papier gribouillée au stylo-bille de la manière suivante :

 

Oeil d'Horus

 

— Je ne comprends toujours pas le lien avec notre planète, dit Drake.

— En fait, les égyptiens se servaient de l'oeil d'Horus pour leurs calculs. A chaque partie était assignée une fraction d'une puissance de deux. On pouvait par addition et certaines méthodes de calcul ingénieuses arriver à de bonnes approximations de n'importe quel chiffre. L'oeil complet peut donc être représenté ainsi.

Une autre serviette circula.

 

Oeil d'Horus

 

— Les légendes racontent qu'un scribe aurait demandé à son maître (et prêtre d'ailleurs comme c'était la coutume à l'époque) pourquoi l'oeil d'Horus n'apportait pas l'unité quand on sommait ses parties, mais 63/64. Une remarque d'ordre autant philosophique que mathématique. Le maître répondit que si le scribe se plaçait sous la protection du dieu calculateur Thot, celui-ci lui apporterait le 64eme qui lui manquait. Le rébus n'est en fait qu'une simple opération mathématique noyée dans un verbiage romantique. On doit considérer les parties humaines de l'oeil, soit oeil proprement dit et son sourcil. On multiplie entre eux les valeurs correspondantes. On obtient donc : (1/2) x (1/4) x (1/8) x (1/16) = 1/1024. Il faut encore multiplier par deux, ce qui donne 1/512. La suite va de soit en comprenant « surpassant son complémentaire » comme la nécessité de diviser par le 64e de la légende, soit (1/1024)/(1/64). Euh... exactement 1/8. Nous cherchons un chiffre entre un et neuf, je propose donc le huit, Neptune.

Devant les yeux incrédules des autres membres, Halsted, le professeur de mathématiques, ponctua son long exposé par le bruit sec de son stylo se refermant. Il contempla l'assemblée encore suspendue à ses lèvres avec un sourire de contentement. Ce fut Drake qui reprit le premier la parole.

— Bien que votre explication de cette partie de l'énigme me paraisse aussi fumeuse que les âneries de Mario... Oh ne montez pas sur vos grands chevaux Roger, je n'ai pas fini ma phrase. J'allais dire que je suis d'accord avec vous. Pas grâce à vos prouesses égyptologiques ou mathématiques mais plutôt par ce qu'en considérant le chiffre huit comme une réponse probable, le troisième indice se résout de lui-même.

— Mais bien sûr, s'écria Avalon sortant de son silence. « Quand l'infini s'incline ». Le chiffre huit ! Le symbole courant pour l'infini est un huit incliné. Renversons-le encore et nous aurons la place de la planète !

— J'allais le dire, déclara Drake furieux de s'être fait voler sa solution. Je crois que cela clôt le débat. La planète ouvrant le coffre est Neptune, la huitième planète du système solaire.

— Mais pourquoi alors « la planète du hasard » ? intervint Gonzalo. Henry êtes-vous d'accord sur le choix de Neptune.

 

* * *

 

Tous les veufs noirs se tournèrent vers le serveur miraculeux du Milano qui écoutait paisiblement les délibérations.

— En partie seulement, je le crains, M. Gonzalo, répondit-il. M. Halsted puis-je vous poser une question ?

— Faites donc Henry, fit l'intéressé, je répondrais comme je pourrais.

— Pouvez-vous me rappeler comment fut découvert Pluton?

— Pluton? bien, mais... Enfin... Hum, hum. Vers 1900, on connaissait exactement les positions et les trajectoires des différentes planètes de notre système. Et tout concordait avec les lois de la gravitation universelle de Newton. Sauf, quelques différences minimes pour les deux planètes extérieures Uranus et Neptune. C'est l'astronome Percival Lowell qui a proposé l'existence d'un autre corps influençant par sa masse les astres et induisant ces imperfections. Il calcula la position théorique et chercha une nouvelle planète. Malheureusement, il ne la trouva pas et ce n'est qu'en 1930 que Clyde William Tombaugh mis le premier oeil dessus. C'était un assistant de Lowell et il fit appeler cette planète du nom de l'enfer (« à l'opposé du paradis représenté par le soleil ») en conservant les initiales P.L en souvenir. Mais le plus drôle c'est que lorsque l'on a calculé sa taille, on s'est rendu compte qu'elle est minuscule, plus petite que notre lune avec 2977 kilomètres de diamètre contre 3475. Elle possède au moins un satellite, Charon, très proche d'elle. Beaucoup avancent l'idée que se serait une grosse météorite attirée par la force de notre système solaire. On suppose même que les matériaux qui la composent sont plus légers que ceux de la lune. Donc Lowell, l'avait localisée par son action sur les trajectoires de Neptune et d'Uranus. Mais par sa taille et sa densité, elle est incapable d'influer autant. Les équations ne collent toujours pas. On soupçonne maintenant l'existence probable d'un astre au-delà de Pluton qui permettrait des interactions convenables.

— Ne peut-on donc pas dire que Pluton a été découverte par hasard et répondrait ainsi au deuxième indice ?

— Si ce qu'a dit Roger a un vague rapport avec la réalité, c'est tout à fait possible, dit Rubin. Mais comment joignez-vous Pluton, la 9ème, avec les deux indices restants. Même si l'explication d'Halsted est quelques peu discutable...

— Allons, ne soyez pas jaloux, Manny, ma théorie est tout à fait logique et vous faites votre dubitatif parce que pour une fois vous n'avez pas pu étaler votre confiture culturelle.

— Une fois de plus vous m'interrompez pour débiter des idioties Roger, répondit Rubin. Si ce n'était vos quelques performances mathématiques, je dirais que vous êtes parfaitement stupide. De toute façon, si brumeuse et aléatoire qu'elle soit, votre théorie est corroborée indéniablement par celle de Drake.

James Drake mit la main sur son coeur et s'inclina doucement vers Rubin. Celui-ci continua :

— Oui... enfin, Henry, les deux derniers indices donnent le chiffre huit et non neuf.

— Loin de moi l'idée de remettre en cause les déductions brillantes de M. Halsted et M. Drake. Bien que celle de M. Halsted soit plus empreinte d'un certain panache. Mais revenons-en à la lettre elle-même. M. Asimov a précisé qu'il désirait piéger les veufs noirs. De plus, Mr Rubin a déclaré que ce même Asimov avait publié de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique. On peut donc en déduire que ses connaissances sur le plan astronomique sont exactes, pour ne pas dire pointilleuses. Maintenant, M. Halsted, pouvez vous me rectifier si je me trompe ?
J'ai cru lire que Pluton, outre sa découverte étonnante, avait une particularité supplémentaire : sa trajectoire. Est-il vrai que celle de Neptune est presque circulaire ? Je crois qu'on caractérise cela par l'excentricité et qu'elle est de l'ordre de 0.01 ?

— Oui, 0.009 exactement, je commence à voir où vous voulez en venir. C'est extraordinaire ! Je me demande pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ?

— Taisez-vous Roger, trépigna Gonzalo, je voudrais bien comprendre aussi ! Continuez Henry !

— Bien, M. Gonzalo. L'orbite de Neptune est très " ronde ", par contre celle de Pluton est très elliptique. Une excentricité de 0.25, je crois. Cette trajectoire est tellement peu circulaire qu'elle passe devant celle de Neptune. En fait, si j'en crois les références de l'encyclopédie de la bibliothèque des veufs noirs, c'est actuellement Neptune qui se trouve aux confins de notre système, et ce jusqu'en 2227. Jusqu'à cette date, c'est donc Pluton qui se trouve en 8ème position. Je pense que le coffre s'ouvrira avec le nom de Pluton.

— Bravo, Henry, déclara Avalon de sa voix de baryton. Je crois que tous ici seront d'accord pour vous faire attribuer les droits du livre d'Asimov.

— Je vous prie de ne rien en faire, messieurs. Si j'ai une requête à formuler, c'est que cet argent soit versé au profit du club des veufs noirs. J'apprécie trop ces réunions pour ne pas vouloir qu'elles se perpétuent indéfiniment. De plus, il serait dommage de refuser de compter parmi nous, puisque je peux me compter dans le nombre, ce nouveau membre que nous n'avons, hélas, pu découvrir de son vivant...

 

F I N

 

 

 

 

 

 

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